dinsdag 13 oktober 2009

La banque néerlandaise DSB : de l'arnaque au déclin

Depuis lundi matin, la banque néerlandaise DSB a été placée sous curatelle. La crise économique ? Non. La banque DSB, largement critiquée dans les médias néerlandais, a imposé à leurs pauvres clients des prêts trop chers et trop grands. Dans la plupart des cas, les dupés sont des gens un peu « moins intelligents » qui n’ont certainement pas bien lu et compris les détails de leur engagement. Ces familles pitoyables ont tous eu, à un moment ou un autre, des problèmes de remboursement. Et les banquiers, bien sûr, ont fait l’innocent. Quels types d’arnaque financière ! Ou quels imbéciles d’emprunteurs ?

Il y a deux semaines un représentant d’un groupe de clients dupés a appelé à un « bankrun » massif : au plus vite, les clients devraient vider leurs comptes, car pour les pauvres, une éventuelle faillite de la banque serait la meilleure issue. Le message a produit son effet. Rapidement la banque a eu des problèmes de liquidité, parce qu’en grand nombre, les clients ont transféré la cagnotte aux autres comptes. Le vendredi dernier, le site de la banque était même offline, car il aurait été piraté. La banque ment comme elle respire.

À l’heure actuelle, la Banque nationale des Pays-Bas ainsi que cinq autres banques néerlandaises réfléchissent à une solution. Les clients ne peuvent pas faire valser leur argent, les comptes sont gelés. Les « petits » épargnants (< 100.000 euro) seront remboursés par les autres banques, mais certains clients ayant économisé à un taux d’intérêt plus élevé que d’habitude perdront probablement leur argent ; le manque de l’assurance financière a sans aucun doute influencé le taux d’intérêt considérable.

La devise obligatoire dans les publicités des banques aux Pays-Bas, c’est « geld lenen kost geld » (prêter de l’argent coûte de l’argent). L’idée d'une grande fortune peut parfois produire un effet d’éblouissement. Mettons les lunettes pour observer le mirage ; l’illusion s’évapore quand on distingue mieux les détails.